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Le Congo de joseph KABILA

Le Congo de joseph KABILA
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28 janvier 2011

CA VA UN PEU MIEUX POUR OBAMA

Tirée par une hausse de la consommation, la croissance s'est renforcée aux Etats-Unis en 2010, permettant au produit intérieur brut (PIB) du pays de retrouver son niveau d'avant la crise, selon les chiffres officiels de la croissance publiés vendredi à Washington.

1470584_3_b875_barack_obama_devant_le_congres_des_etats_unisSur l'ensemble de l'année, le PIB de la première puissance économique mondiale a progressé de 2,9 % par rapport à 2009, pour atteindre 14 660,2 milliards de dollars. Le produit intérieur brut a comblé ses pertes de la récession de décembre 2007-juin 2009 puisqu'il avait stagné en 2008 avant de reculer de 2,6 % en 2009. La croissance économique s'est nettement accélérée au quatrième trimestre sous l'effet de la consommation des ménages et des exportations, principalement, mais aussi de l'investissement des entreprises. Celui-ci a augmenté de 4,4 %, soutenu par les dépenses dans les équipements et les logiciels, qui ont enregistré un septième trimestre d'affilée de croissance.

UNE REPRISE TOUJOURS FRAGILE

En termes réels, c'est-à-dire corrigé des effets de l'inflation, le PIB américain a établi un nouveau record au quatrième trimestre, effaçant celui qui remontait à l'automne 2007, avant l'effondrement de l'économie. Ces chiffres ressortent toutefois en dessous des attentes. Les analystes et les économistes interrogés par Reuters tablaient sur un produit intérieur brut en hausse de 3,5 %.

Malgré ces résultats corrects, le gouvernement américain reste préoccupé par l'ampleur du chômage. Le président Barack Obama a choisi d'axer son discours annuel sur l'état de l'Union sur l'économie, plaidant pour un gel partiel des dépenses publiques et appelant les entreprises à investir et innover pour faire repartir les embauches et renforcer la compétitivité de l'économie américaine. Hier, la commission d'enquête sur la crise financière a par ailleurs rendu un rapport très attendu sur les causes de la crise et sur les conclusions à en tirer pour éviter une répétition du même scénario. L'incurie du secteur bancaire et le laxisme des instances régulatrices et de la Réserve fédérale sont désignés comme principaux responsables de l'effondrement du système financier à l'automne 2008.

source LeMonde

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28 janvier 2011

Kamerhe interview

Voici une recente interview de l'enfant terrible de la republique:

Jugez vous meme:

http://www.dailymotion.com/video/xgm37c_vital-kamerhe-sur-telesud_news

Bien a vous

15 avril 2009

LE MOUVEMENT DE VITAL KAMERHE

Vital Kamerhe a lancé dimanche un mouvement politique, la "Convention pour la défense de la démocratie et de la République". L'ancien président de l'Assemblée nationale, forcé à la démission le 25 mars, "fluidifier le débat démocratique".

Un nouveau courant dénommé "Convention pour la défense de la démocratie et de la République" est née au sein de l’Assemblée nationale de la RD Congo, à l’initiative de M. Vital Kamerhe, président démissionnaire de cette chambre basse du Parlement, a appris APA lundi.

Selon la déclaration de naissance, ce courant ouvert à toutes les sensibilités (majorité au pouvoir, opposition, indépendants...) présentes au sein de l’Assemblée, a pour objet de "fluidifier le débat démocratique".

Le nouveau courant n’est pas un "nouveau parti, encore moins une renonciation à toutes les valeurs défendues jusqu’alors, plus qu’il n’est une rupture avec une quelconque identité politique et non plus un groupe parlementaire au sein de l’Assemblée nationale", souligne la déclaration.

Pour ses initiateurs, "c’est plus la matérialisation en acte d’une conviction qu’en tout temps et en toute circonstance les députés doivent privilégier l’intérêt de la nation avant toute autre intérêt. Ils doivent savoir qu’ils ont un contrat qui les lie avec le peuple", explique la déclaration lue dimanche par M. Kamerhe. Les députés "doivent prendre conscience que leur mandat n’est pas impératif", souligne la même déclaration.

La création de ce nouveau courant intervient alors que l’Assemblée traverse une crise marquée par la démission de l’ensemble de son bureau et s’attend à l’élection, vendredi d’un nouveau bureau pour lequel le dépôt des candidatures s'est clôturé ce lundi.

Les divisions de la majorité serviront-elles l'opposition?

Le président démissionnaire qui expédie encore les affaires courantes avait, dans une déclaration faite à Radio Okapi, la station de la Mission de l’ONU en RDC (MONUC), qualifié de "très grave" pour la RDC l’entrée dans ce pays en janvier des troupes rwandaises venues, conjointement avec l’armée de la RDC, traquer les rebelles rwandais des FDLR (Forces démocratiques de libération du Rwanda). Cette déclaration était en contradiction avec la position de Joseph Kabila qui avait autorisé la venue en RDC des troupes étrangères.

L’Alliance de la majorité présidentielle (AMP), la coalition qui avait soutenu Kabila à l’élection présidentielle en 2006 contre Jean-Pierre Bemba, a ainsi exigé la démission de l’ensemble du bureau dirigé par M. Kamerhe. Depuis lors, des dissensions sont en cours au sein de la majorité dont certains députés n’ont cessé de prendre la défense du président sortant de l’Assemblée nationale, qualifiant ceux qui ont demandé sa démission d’antidémocrates.

Une certaine opinion pense que ces dissensions peuvent faire le lit de l’opposition qui, en dépit de sa minorité (moins de 200 députés) à l’Assemblée, a décidé de présenter ses candidats aux sept postes à pourvoir dans le bureau de la chambre basse.

source jeuneafrique

29 mars 2009

SARKO EN RDC

L'uranium réveille toutes les convoitises - celle de la France en particulier, dont 80 % de l'électricité est produite par les centrales nucléaires d'EDF. Dans ses voyages à l'étranger, Nicolas Sarkozy ne se contente pas de se faire le "VRP" de la technologie "made in France" (avec le réacteur EPR de troisième génération), comme l'en accusent les Verts et les associations écologistes ; il s'emploie aussi à parrainer des accords destinés à sécuriser l'approvisionnement du pays en uranium, nécessaire à la fabrication du combustible des cinquante-huit réacteurs français.

La visite du chef de l'Etat en République démocratique du Congo (RDC), au Congo-Brazzaville et au Niger, jeudi 26 et vendredi 27 mars, a donc pris une dimension énergétique importante avec la signature à Kinshasa, jeudi, d'un important accord sur l'uranium entre Areva et le gouvernement de la RDC. Le groupe nucléaire français a obtenu le droit d'explorer et d'exploiter les futurs gisements découverts dans un pays en proie à l'anarchie, mais qui détient, selon les experts, "un potentiel uranifère significatif" par sa surface et son profil géologique. La convention ne porte pas seulement sur l'exploration de la riche région minière du Katanga, mais sur l'ensemble du territoire de la RDC.

"C'est un sujet extrêmement vaste qui va prendre des années, a prévenu la présidente du directoire d'Areva, Anne Lauvergeon. Nous allons décider ensemble des priorités, aller voir ce qui est exploitable." Une commission mixte franco-congolaise y travaillera. Areva souhaite mettre en place un "partenariat gagnant-gagnant" pour valoriser ces ressources.

L'accord ouvre une brèche dans le monopole théorique que la société d'Etat Gécamines exerçait sur le secteur. Négocié en secret depuis deux ans, il efface un contrat un temps annoncé entre l'Etat congolais et Brinkley Africa, filiale du groupe britannique Brinkley Mining, rompu en septembre 2007. Il prévoyait la reprise de l'exploitation de l'énorme mine de Shinkolobwe, officiellement fermée mais soumise à une exploitation sauvage.

Au sein de l'exécutif congolais, la bataille pour l'attribution des concessions, renouvelées depuis l'arrivée de Joseph Kabila au pouvoir en 2001, fait l'objet de joutes homériques sur fond de soupçons de corruption. Mme Lauvergeon affirme qu'en Afrique comme ailleurs, Areva s'interdit ce genre de pratiques. "Nous sommes perçus comme un exploitant sérieux, sans caisse noire, qui investit, utilise des techniques sophistiquées et fait profiter les populations locales, explique-t-elle.

L'accord avec la RDC intervient après la signature entre Areva et le Niger, début janvier, d'une convention minière stratégique pour le numéro un mondial du nucléaire. La mise en oeuvre du permis d'exploitation d'Imouraren en ferait la deuxième mine du monde lors de son ouverture prévue en 2012. Elle permettra à Areva de faire passer sa production annuelle de 6 000 à 12 000 tonnes vers 2015.

La France, qui exploite l'uranium nigérien depuis cinquante ans, a été préférée au Canada et surtout à la Chine, qui cherche par tous les moyens à sécuriser l'approvisionnement des quelque trente réacteurs qu'elle construira d'ici à 2020 à raison de deux ou trois tranches par an.

Mme Lauvergeon assure, là aussi, vouloir être exemplaire et développer un "partenariat sur le très long terme" au bénéfice des deux parties. Les deux tiers des revenus d'Imouraren iront au Niger et le tiers restant à la société française, après paiement des impôts et taxes, a-t-elle indiqué. "On ne peut pas travailler dans un pays si les gens ne voient pas ce qu'on fait pour eux", note-t-elle. Les ONG regroupées au sein du Réseau des organisations pour la transparence et l'analyse budgétaire n'y croient guère et rappellent que "les populations des zones minières sont préoccupées par le phénomène de radiation et la pollution des nappes d'eau".

Après vingt ans de sous-investissement, la renaissance du nucléaire relance la chasse aux gisements, et les tensions s'exacerbent sur le marché de l'uranium. Les stocks militaires recyclés en combustible pour centrales dans le cadre des politiques de désarmement s'épuisent en effet au moment où les pays émergents (Chine, Inde, Russie...) développent leur parc électro-nucléaire. Y a-t-il pénurie en vue ? "Au rythme actuel de la consommation, les ressources identifiées peuvent approvisionner l'industrie pendant un siècle", répond l'Agence pour l'énergie nucléaire, qui dépend de l'Organisation de coopération et de développement économiques. Un optimisme dénoncé par les anti-nucléaires, qui jugent que les ressources, largement surestimées, s'épuiseront vers 2030.

L'uranium est une ressource stratégique pour la France plus que pour tout autre pays. D'autant que le chef de l'Etat a confirmé le choix de l'énergie nucléaire en annonçant, le 6 février, la construction d'un second EPR, le réacteur de troisième génération, sur le site de Penly (Seine-Maritime). Il souhaite même que la France, qui affiche actuellement un déficit commercial record, exporte plus de courant grâce au développement de son parc nucléaire.

Avec ce minerai, c'est l'approvisionnement d'EDF, et donc la sécurité énergétique, qui sont en jeu. Areva lui fournit encore 40 % à 50 % de son uranium naturel, l'autre moitié étant livrée par d'autres géants miniers (BHP Billiton, Rio Tinto, Cameco...). "Nous avons une couverture à long terme qui nous amène en 2020, explique Sylvain Granger, directeur adjoint de la division combustible nucléaire d'EDF. Par chance, il y a une plus grande diversité de sources que dans le pétrole et le gaz." Et les grands gisements se trouvent dans des pays politiquement sûrs, comme l'Australie ou le Canada. Pour s'assurer l'accès à ce minerai à long terme, EDF négocie avec des groupes miniers pour co-investir dans l'exploitation de gisements en échange d'un droit d'enlèvement de l'uranium à bon prix.

Il est également vital pour Areva de diversifier ses sources d'approvisionnement. Exploitant des mines dans trois pays (Canada, Niger et Kazakhstan), le groupe détient de 20 % à 25 % du marché de l'uranium naturel. Il prospecte en Mongolie, en Libye, en Jordanie. Sa stratégie de groupe intégré sur toute la chaîne nucléaire le pousse à proposer des réacteurs, le combustible et son retraitement. Il a ainsi vendu deux EPR à la compagnie d'électricité chinoise CGNPC, mais aussi 49 % du canadien UraMin (racheté un an plus tôt), qui possède des droits d'exploitation en Afrique du Sud, en Namibie et en Centrafrique. Ce modèle intégré semble faire des émules : les fabricants de réacteurs Toshiba-Westinghouse et General Electric-Hitachi s'intéressent désormais aux mines d'uranium.

Philippe Bernard et Jean-Michel Bezat

7 mars 2009

RDC SUCCES D'OBAMA?

Avec effusion, des officiers congolais prennent congé de James Kabarebe, le chef d’état major rwandais, hier encore considéré comme l’ennemi numero un. Des journalistes rwandais invités à Goma fraternisent avec leurs collègues congolais. Les deux pays vont échanger des ambassadeurs, normaliser leurs relations. Et surtout, le Rwanda garde en détention Laurent Nkunda, séquestré dans une résidence de Gisenyi, tandis que les Congolais assurent aux combattants hutus qui campent sur leur territoire depuis quinze ans que « le temps de l’hospitalité est terminé » et qu’ils sont bien résolus à les forcer au retour. Même si les opérations ne sont pas terminées, 1300 combattants et 4000 civils ont déjà été rapatriés au Rwanda et chaque jour le HCR enregistre de nouveaux candidats au retour.
Ce virage à 180 degrés, qui permet enfin d’espérer le retour de la paix dans les Grands Lacs, n’a pas fini de surprendre les Européens et il passera peut –être à l’histoire comme le premier succès diplomatique de Barack Obama.
En juillet 2008, les signes annonciateurs d’une nouvelle guerre se multiplient : les hommes de Nkunda se sont retirés du processus de paix, à Kinshasa les Tutsis dénoncent l’exclusion dont ils seraient victimes. Une délégation de la société civile congolaise décide alors de se rendre à Washington et de tirer les leçons de l’échec patent des processus en cours : la « tripartite plus », la « facilitation internationale », la conférence sur la sécurité dans la région des Grands Lacs…
Prenant la température politique des Etats Unis, où les chances de succès d’Obama augmentent, les Congolais prennent alors contact avec le staff du candidat démocrate. Bientôt rejoints par Mgr Maroy, l’archevèque de Bukavu, ils s’entretiennent longuement avec un certain Emmanuel Rahm, qui deviendra chef de campagne puis directeur de cabinet d’Obama, avec John Swain, ancien conseiller politique à l’Ambassade US de Kinshasa, chargé des affaires africaines au Département d’Etat, avec un représentant de l’USAID, sans oublier Howard Wolpe, ancien envoyé spécial de Bill Clinton pour les Grands Lacs. Les représentants de la société civile dénoncent les violences faites aux femmes, la reprise de la guerre qui semble imminente, ils soulignent le pillage des ressources et rappellent que le site de Walikale ne contient pas seulement du coltan, mais qu’on y trouve aussi de l’uranium tandis que la mine de Lueshe contient d’importants gisements de niobium, qu’on appelle aussi « pyrochrore ». Ils soulignent la menace que représenterait une « somalisation » de l’Est du Congo, qui pourrait tomber aux mains d’intérêts mafieux et relèvent que lors de plusieurs interviews, et notamment dans le documentaire de Patrick Forestier : « du sang dans nos portables », sorti en décembre 2007, Laurent Nkunda a déclaré « j’ai des Arabes avec moi »…
Surpris, les Congolais découvrent des interlocuteurs très informés. Emmanuel Rahm leur rappelle que le sénateur Obama, qui suit de près la question déjà envoyé quatre documents au Sénat américain à propos du Congo et adressé une lettre à Condolezza Rice sur la question de la guerre et des violences sexuelles dans ce pays.
Les Américains se disent très préoccupés par deux mouvements qu’ils considèrent comme terroristes, la LRA (armée de résistance du Seigneur) en Ouganda, dont les combattants sont réfugiés dans le parc de la Garamba, et les FDLR (Forces démocratiques pour la libération du Rwanda). Les Congolais les persuadent aussi du danger que représente Nkunda. A l’issue de ces entretiens, ils sont à leur tour convaincus d’un autre impératif : la nécessité de normaliser les relations avec le Rwanda. Ils décident de porter ce message à Kinshasa.
Depuis Bruxelles, Louis Michel plaide dans le même sens, et essaie depuis longtemps de relancer la conférence économique des pays des grands lacs, mais Kigali se tourne vers l’Afrique de l’Est tandis qu’à Kinshasa la méfiance prévaut.
Les réticences des Congolais sont d’autant plus vives que le 28 août, la guerre reprend. Les défaites de l’armée congolaise sont cinglantes, et le 29 octobre, Nkunda menace de s’emparer de Goma. Il en sera dissuadé par le Rwanda, non seulement parce que le président Kagame estime que le général rebelle va trop loin, mais aussi parce que les Américains interviennent. Prendre Goma signifierait d’ailleurs chasser la MONUC et marquerait l’échec cuisant de la Communauté Internationale ! Louis Michel de son côté se précipite à Kinshasa durant le week end de Toussaint, il encourage une rencontre à Nairobi le 07 novembre 2008 , entre deux hommes qui ne se sont plus parlés depuis des mois, les présidents Kagame et Kabila. En présence de plusieurs chefs d’Etat africains, les griefs sont déballés de part et d’autre.
Un processus de négociation entre les autorités congolaises et le CNDP se met alors en place sous la houlette de l’ancien président du Nigeria Olusegun Obasanjo, appuyé par l’administration Bush, et par Benjamin Mkapa, l’ancien président tanzanien soutenu par l’Union africaine. Les Congolais découvrent que parmi les conseillers de ces deux hommes figurent des personnalités qui ont été impliqués dans le processus de paix au Sud Soudan, qui mènera probablement à l’indépendance de la province. Au cours des négociations, il est question de révision des frontières et d’un changement de constitution. Les exemples du Sud Soudan, de Zanzibar, voire du Kosovo sont régulièrement cités. Le président Kabila fait savoir à ses émissaires que, s’il accepte de discuter des problèmes du Kivu, et en particulier des Tutsis, il n’est pas question de toucher à la Constitution, aux institutions de la république et encore moins aux frontières du pays.
Pendant que les rounds de négociation se poursuivent à Nairobi, encouragées par les Européens, une autre diplomatie s’active dans les coulisses. Les Américains insistent, ils rappellent que depuis deux ans au moins ils ont déclaré que les seuls à pouvoir « faire le sale boulot », c’est-à-dire inciter les FDLR à quitter le Congo, ce sont les Rwandais eux-mêmes car eux seuls en ont la motivation et les moyens.
A ce même moment, rappelons que les Angolais, pressentis pour intervenir au Kivu, se défilent tandis que les Européens tergiversent et renonceront finalement à envoyer une force intermédiaire qui permettrait d’attendre les 3000 hommes qui doivent venir en renfort pour la Monuc.
Plus que jamais, les Américains plaident en faveur d’ un rapprochement entre Kagame et Kabila, un langage que tient également Louis Michel.
Dès le lendemain de son élection, Obama appelle les deux chefs d’Etat. Son message est clair : une solution doit être trouvée, de préférence avant son investiture. Il faut mettre fin au problème des FDLR qui empoisonne la région depuis quinze ans, il faut aussi mettre la LRA hors d’état de nuire.
Reste alors à activer une diplomatie secrète entre les deux capitales ; du côté congolais, le général John Numbi, un homme de confiance du président, est à la manœuvre et se rend plusieurs fois à Kigali, à la tête de très discrètes délégations, surtout composées de Katangais, dont Katumba Mwanke.
Quant à Kagame, il envoie à Kinshasa son chef d’état major, James Kabarebe, qui s’entretient longtemps avec un Joseph Kabila qu’il connaît depuis 1996.
A la surprise de Kinshasa, James, au lieu d’aborder tout de suite la question des FDLR, explique le souci que Laurent Nkunda représente pour Kigali : il mène campagne dans les camps de réfugiés congolais au Rwanda, flirte avec la francophonie, critique les anglophones du Rwanda et attire sur Kigali les foudres de plusieurs pays (Pays Bas, Norvège, Suède) qui menacent de suspendre leur coopération tandis que les Britanniques eux-mêmes exercent de sérieuses pressions.
Une double décision est prise alors : entamer une opération conjointe pour provoquer le retour des combattants hutus, mais surtout neutraliser Laurent Nkunda. Un interlocuteur rwandais nous confirme « le sort d’un individu ne pèse pas devant les raisons de deux Etats. »
Reste à convaincre les officiers du CNDP. Le général Bosco Ntaganda est « retourné », car une vieille rivalité oppose cet homme originaire du Masisi à Laurent Nkunda qui est de Rutshuru. James Kabarebe pèse dans la balance : il convoque l’état major du CNDP, et déclare en swahili « vous allez signer, suivre Bosco. Sinon, le jour où vous me chercherez vous ne me trouverez plus… »Chacun comprend que c’est une question de vie ou de mort et l’état major bascule.
Après s’être entretenu avec James, Kabila prend une décision à hauts risques politiques : il laissera entrer l’armée rwandaise sur le sol congolais et cela avant l’investiture d’Obama. Le 19 janvier, veille de l’expiration de l’ultimatum américain, les premières unités de l’armée rwandaise passent la frontière à Kibumba et Kibati. Leur mission officielle est la traque des FDLR. Mais auparavant elles ont un autre objectif à atteindre : neutraliser les trois bataillons demeurés fidèles à Nkunda, dont l’un est composé de démobilisés du Burundi.
Lorsque les troupes rwandaises arrivent au Kivu et font leur jonction avec les hommes commandés par le général Numbi, les derniers fidèles des Nkunda comprennent qu’ils n’ont pas le choix : ils rejoignent les forces coalisées et sont immédiatement envoyés en opération.
Au même moment, l’armée congolaise, dans le Nord du pays, est engagée dans une opération similaire avec l’armée ougandaise, contre les rebelles de la LRA.

Les conséquences de ce retournement inouï de la donne sont immédiates : signature de la cessation de la guerre, récupération des territoires anciennement sous contrôle du CNDP. Entre temps, les négociations de Nairobi sont « délocalisées » à Goma, la nouvelle direction politique du CNDP ayant déclaré vouloir traiter directement « entre Congolais » avec le gouvernement, sans « interprètes » ; la Monuc et les autres instances internationales sont prises de court, n’ayant pas été « consultées » lors de la prise des décisions. Alors que durant des mois les médiateurs et autres facilitateurs internationaux ont rencontré sans broncher Laurent Nkunda et son chef d’état major Bosco Ntaganda, ils s’avisent soudain que ce dernier est visé par un mandat d’arrêt international et boycottent les réunions où assiste celui qui facilite l’intégration du CNDP dans l’armée et la fin des hostilités; la facilitation internationale se plaint d’avoir été court circuitée et Obasanjo qui se voyait sans doute en place pour plusieurs années proteste jusqu’à New York… Entretemps à Kinshasa, la classe politique se divise et une crise au sein de l’AMP prend des allures inquiétantes à cause des déclarations faites par le Président du Parlement Vital Kamerhe le jour où les troupes rwandaises sont entrées au Congo, il n’accepte pas de ne pas avoir été informé d’une opération qui, pour réussir, devait obligatoirement demeurer secrète.
Désireux d’apaiser une opinion échauffée, le Président Kabila informe les responsables des institutions, et, alors que ce n’ est pas dans ses habitudes, rencontre à Kinshasa la presse nationale et internationale, l’informant des tenants et aboutissants du processus en cours…Désireux de faire comprendre la nouvelle donne aux populations de l’Est, violemment hostiles à l’entrée de l’armée rwandaise, le président accorde, en swahilli, une longue interview, au micro de l’Abbé Jean Bosco BAHALA, président des Radios communautaires du Congo,un des acteurs-clé, avec l’Abbé Malu-Malu, du processus de paix.

Depuis lors, les troupes du CNDP sont pratiquement intégrées dans les FARDC, les autres Groupes armés ont décidé de rejoindre sans atermoiement le processus, les troupes rwandaises ont été raccompagnées à la frontière aumilieu d’une foule très chaleureuse, Kabila et Museveni se sont rencontrés à Kassindi, à la frontière entre le Congo et l’Ouganda.
Désormais, on n’attend plus que la signature à Goma de l’Accord Global entre le Gouvernement, le CNDP et le Groupes Armés, ainsi que la réouverture de la CEPGL et des Ambassades entre le Rwanda et la RDC. Pour couronner le tout, les Etats-Unis viennent de promettre au Congo une aide impressionnante, qui dépasse de loin les budgets européens…
Si le président Obama fait escale à Kinshasa lors d’une prochaine tournée africaine, on peut déjà imaginer l’accueil qui lui sera réservé…

par c Braeckman

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22 février 2009

ET LE CONTRAT CHINOIS?

la République démocratique du Congo (RDC), pays qui a pourtant permis à la Chine de s'adjuger le plus grand contrat minier d'Afrique. D'une valeur de 9 milliards de dollars (7 milliards d'euros) ce contrat a du mal à se concrétiser au point de devenir un véritable casse-tête pour la RDC.

Fondé sur le principe du "gagnant-gagnant", l'accord de troc "mines contre infrastructures" prévoit la construction de plus de 5 000 kilomètres de route et autant de voies de chemins de fer, d'une trentaine d'hôpitaux, d'une centaine de centres de santé et de quatre universités.

En contrepartie, la RDC, qui possède 10 % des réserves mondiales de cuivre, devra accorder à la Chine l'exploitation de 10 millions de tonnes d'hétérogénite (un mélange de cuivre et de cobalt) et d'or. Si Pékin a déjà débloqué près de 3 milliards de dollars, la RDC, coincée entre les appels à la prudence des Occidentaux et les prétentions chinoises, a du mal à remplir son contrat. Jusque-là, la Chine n'a pas encore exploité un seul gramme de minerai dans le cadre de ce partenariat. Selon des analystes congolais, la chute du cours des minerais y serait pour beaucoup. Le prix du cuivre était estimé à environ 8 500 dollars la tonne lors de la signature des accords ; il évolue à présent autour de 3 500 dollars, chute qui perturbe les calculs des deux parties.

La RDC est entrée en récession au second semestre 2008. Elle devra s'endetter pour faire face à la crise. Mais où trouver les fonds nécessaires sans se heurter aux exigences budgétaires du Fond monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale ? Le FMI a exprimé ses craintes d'un alourdissement de la dette extérieure de la RDC qui s'élève à 11,5 milliards de dollars. Il reproche à la Chine de ne pas conditionner son aide à la mise en place d'une meilleure gouvernance et souligne des "risques de corruption et de non-transparence". Le FMI a demandé une révision de ce contrat.

Les autorités congolaises ne l'entendent pas de cette oreille. "La Banque mondiale est un conseiller de la RDC. Elle nous a fait une proposition, mais c'est à nous de décider. Le contrat chinois demeure tel quel", a affirmé au Monde, le vice-ministre congolais des mines, Victor Kasongo Omari. Le protocole d'accord légalisant ce contrat a été adopté au Parlement congolais en 2008 sans les députés de l'opposition. Minoritaires, ceux-ci ont boycotté la session, dénonçant "un nouveau contrat léonin". "Nous avons rejeté ce contrat. La RDC n'y gagne rien", explique Albert Mpeti, député du Mouvement pour la libération du Congo (MLC), principal parti d'opposition. Car les firmes chinoises, exonérées d'impôts, ne contribueront pas au budget de l'Etat avant trente ans. La totalité de l'exploitation minière servira d'abord à rembourser les travaux d'infrastructures (6,5 milliards de dollars) et les bénéfices ne seront partagés qu'à très long terme sur la base de deux tiers pour les Chinois et d'un tiers pour les Congolais.

Étonnée de voir le pays "envahi" par les Chinois, la population n'a qu'une idée confuse de ce contrat. "On voit des Chinois partout, mais ils ne font rien. Pire, ils commencent à prendre nos petits boulots ; ils vendent des beignets au lieu de construire des routes. C'est ça les cinq chantiers ?", s'indigne Théthé Gbagbala, une habitante de Kinshasa, faisant allusion au programme du président Kabila baptisé "cinq chantiers (Infrastructures, Eau-Electricité, Emploi, logement, Education-santé)".

La révision du contrat sera difficile à obtenir par le gouvernement de Kinshasa, écartelé entre la crainte d'une sanction électorale en 2011, la demande de la Chine d'exécuter ses engagements et les appels à la prudence du FMI.

Adia Tshipuku

22 février 2009

LES RWANDAIS CHEZ EUX...

Les soldats rwandais, déployés au Nord-Kivu, dans l'est de la République démocratique du Congo pour traquer les rebelles hutu rwandais, ont commencé samedi 21 février leur "désengagement" et quitteront le pays à partir de mercredi. Une "cérémonie d'adieu" se tiendra le même jour à Goma

Jadis ennemies, les armées de Kinshasa et Kigali avaient créé la surprise le 20 janvier en lançant une opération conjointe sans précédent visant à neutraliser les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), quelque 6 500 rebelles réfugiés en RDC depuis le génocide au Rwanda de 1994, auquel certains ont participé. Ce déploiement, qui s'ajoutait à celui, mi-décembre, à celui des soldats d'un autre ex-ennemi, l'Ouganda, dans le nord-est de la RDC pour combattre la rébellion ougandaise de l'Armée de résistance du Seigneur (LRA), avait irrité une partie des Congolais. Fin janvier, le président Joseph Kabila avait assuré que les soldats rwandais et ougandais quitteraient la RDC au plus tard fin février.

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"RAPATRIEMENT VOLONTAIRE"

Le porte-parole du gouvernement congolais a estimé que la campagne contre les rebelles rwandais "a atteint ses objectifs". "Nous avons cassé l'ossature du commandement des FDLR, brisé leurs quartiers généraux, et déclenché le mouvement le plus important de rapatriement volontaire vers le Rwanda depuis 15 ans, avec près de 3 500 FDLR rapatriés ou en voie de l'être", a-t-il dit. Selon des diplomates occidentaux, les rebelles ont bien été affaiblis, mais leur "capacité de nuisance" demeure. Quant aux rapatriements, l'armée rwandaise et l'ONU estiment qu'ils n'ont pas dépassé les 350 combattants et 2 500 civils.

Kinshasa indique que l'opération sera désormais menée par l'armée et la police congolaises avec la Mission des Nations unies en RDC (Monuc). Mais aucun "plan" n'a encore été adopté sur "une implication de la Monuc dans les opérations futures", a indiqué un de ses porte-parole.

source: lemonde

30 janvier 2009

L'OFFENSIVE CONTRE LES REBELS HUTUS...

C'est une guerre étrange et insaisissable, loin des routes, loin des yeux et où les combattants, pour l'instant, se sont à peu près évités. Mais l'heure de vérité approche. Au Kivu, dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), l'opération engagée contre les rebelles hutu des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), grâce à un retournement d'alliance, aura pour effet de résoudre l'un des plus épineux problèmes de la région, ou d'entraîner une série de catastrophes.

A la suite d'un accord surprise négocié entre les hauts responsables des deux pays, le Rwanda avait reçu du Congo l'autorisation d'entrer sur son territoire pour y mener des opérations conjointes contre les FDLR. Depuis le 20 janvier, date de l'entrée des troupes rwandaises, le dispositif s'est mis en place, progressant au sein de la zone du Masisi (nord du Kivu) et ses alentours. L'avancée des forces rwando-congolaises vise un bastion des FDLR ; plus précisément les centres de commandement des rebelles hutu, y compris leur état-major.

Les seules attaques, au bilan inconnu, se sont terminées à l'avantage de la coalition. "Ils entrent comme dans du beurre", affirme un observateur régional. Selon le général Babacar Gaye, commandant de la force de la Mission de l'ONU au Congo (Monuc), cette première phase est supposée "affaiblir, puis désorganiser, pour enfin démanteler" les camps des FDLR.

La tâche sera rude. Les FDLR ont l'avantage du terrain, ces pistes de montagnes et de forêts qu'ils connaissent parfaitement. Constitués autour des anciens soldats et miliciens rwandais impliqués dans le génocide de 1994 avant de fuir au Congo (ex-Zaïre) où ils ont installé des bases arrière et lutté aux côtés de leur pays hôte contre le Rwanda à plusieurs reprises, les rebelles hutu ont aussi dispersé leurs 6 000 à 8 000 combattants sur une longue bande courant des rives du lac Tanganyika (près de Kalemie), jusqu'au Nord-Kivu, dans la région de Lubero. Les familles des combattants se trouvent également en RDC : près de 15 000 femmes et enfants mis "à l'abri" ces dernières semaines, notamment à Goma.

A mesure que s'étendent les opérations anti-FDLR, les risques de dérapage augmentent. Au Nord-Kivu, les Hutu congolais redoutent d'être confondus avec les FDLR. Plus au sud, inversement, les FDLR menacent de s'en prendre à leurs voisins. "Ma population est très menacée, s'inquiète un mwami (chef traditionnel) de la région. Les FDLR nous ont dit que lorsqu'on va venir les traquer, ils vont tuer la population civile par rétorsion."

La durée de l'opération, qui ne devait pas excéder initialement deux semaines, risque de s'étendre, peut-être de plusieurs mois, alors que les FDLR évitent pour l'instant l'affrontement. Selon une source proche du commandement FDLR à Goma, "l'intention n'est pas de se battre. L'ennemi se déploie au nord ? Nous partons vers le sud. Ils descendent ? Nous remonterons." Ces jours derniers, le FDLR a fait mouvement vers le sud, notamment vers la région de Walikale.

La seconde partie de l'opération vise les zones dont les FDLR tirent leurs revenus, en exploitant des mines ou en prélevant des taxes. L'envolée du cours des matières premières de la région (cassitérite, coltan, or, etc.) a permis aux FDRL de s'enrichir et de se réorganiser. La coalition ne s'attaque donc pas à un ennemi faible.

Or le temps ne joue pas en faveur du président Joseph Kabila. A Kinshasa, une tempête politique a été déclenchée par l'annonce de l'accord permettant au Rwanda, avec lequel le Congo est en froid ou en guerre depuis quatorze ans, d'intervenir sur son sol. Le chef d'état-major des forces loyalistes, le général Didier Etumba, affirmait ne pas avoir été mis au courant, pas plus que le président de l'Assemblée nationale, Vital Kamerhe.

Pour convaincre son pays qu'il n'a pas cédé au Rwanda l'est du Congo, déjà occupé de force par les troupes de Kigali pendant la deuxième guerre régionale (1998-2003), le président Kabila devra montrer que le marché passé avec son voisin a mis fin aux activités de la rébellion de Laurent Nkunda, le Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), qui menaçait, fin 2008, d'embraser le Congo. M. Nkunda, arrêté par le Rwanda, son allié de la veille, se trouve toujours en résidence surveillée à quelques centaines de mètres de Goma, côté Rwandais. Kigali n'a pas révélé quand il devrait être remis au Congo, conformément à leurs accords préalables. "Pour éviter que la situation ne dégénère à Kinshasa, il faudra que Kabila puisse montrer Laurent Nkunda pieds et poings liés. Sinon, il risque gros", estime un des responsables du gouvernement local du Nord-Kivu.

24 janvier 2009

PRESIDENT OBAMA

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24 janvier 2009

NKUNDA NE SAVAIT PAS

Lorsqu’en décembre dernier Nkunda, recevant Louis Michel, fanfaronna en disant qu’il n’avait plus besoin du Rwanda et comptait bien défier le pouvoir de Kinshasa, il était déjà perdu mais il ne le savait pas encore.
Le matin-même, avant de recevoir le commissaire européen, Paul Kagame avait pris connaissance de l’accablant rapport de l’ONU, qui dénoncait le soutien multiforme apporté a Nkunda depuis le Rwanda et il avait compris qu’en définitive le chef de guerre congolais allait lui coûter infiniment plus cher que les maigres bénéfices en terme d’influence et de sécurite frontalière.
Le verdict fut communiqué à Louis Michel: : Nkunda a perdu de vue ses idéaux du début, il se comporte comme un chef de guerre, il porte atteinte aux intérêts du Rwanda…C’était sans appel et il apparut bientôt que Kigali avait choisi la coopération directe avec Kinshasa.
Tout le reste allait découler de ce virage a 180 degrés: la visite à Kin de James Kabarebe le chef d’Etat major rwandais, le début des opérations conjointes contre les FDLR, la dissidence de Bosco Ntaganda et finalement l’éviction de Nkunda, remis dans sa niche pour avoir oublié qu il portait un collier..
Reste à observer la suite: le prix que Bosco a obtenu pour son ralliement et qui sera sans doute une promesse d’impunité qui vaudra ce qu elle vaudra, la manière dont seront pourchassés ces Hutus qui naguère combattirent pour Kabila père et fils et qui risquent une fois encore de se servir de populations civiles comme de boucliers humains…
Les jours à venir verront sans doute un nouveau triomphe de la realpolitik, la morale n’y trouvera pas son compte, ni la lutte contre l’impunité. Mais si la paix enfin se dessine, fragile et minée par les compromis et les compromissions, ces scrupules seront sans doute vite effacés…

lesoir.be

17 janvier 2009

VERS LA PAIX EN RDC?

Les commandants dissidents de la rébellion congolaise du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) emmenés par le chef d'état-major, Bosco Ntaganda, ont annoncé dans un communiqué publié à Goma (est de la RD Congo) "la fin de la guerre".

"Nous membres de l'état-major du CNDP devant le peuple congolais tout entier déclarons (. . . ) la fin, à dater de ce jour, 16 janvier 2008, des hostilités entre CNDP et FARDC (Forces armées de la République démocratique du Congo)", affirment dans un communiqué une douzaine de commandants du CNDP.

Cette déclaration a été lue à l'issue d'une réunion avec des chefs militaires des FARDC, le ministre de l'Intérieur, Célestin Mbuyu, et le chef d'état-major des forces rwandaises, James Kabarebe.

Le CNDP est en crise ouverte depuis l'annonce, le 5 janvier, par M. Ntaganda, du limogeage pour "mauvais leadership" de son chef historique, Laurent Nkunda.

Ce dernier a depuis affirmé que M. Ntaganda n'avait "plus d'ordre à donner" au sein du mouvement.

Les commandants, dont la déclaration a été lue par le Colonel Esaïe Munyakazi, mettent "dès cet instant à la disposition du Haut Commandement des FARDC toutes les forces combattantes du CNDP en vue de leur intégration au sein de l'armée nationale".

Ils demandent notamment au gouvernement "d'accéler la promulgation de la loi d'amnistie couvrant les faits insurrectionnels de la guerre conformément à l'acte d'engagement de Goma (janvier 2008)".

Ils affirment aussi que leurs forces "sont prêtes à participer à la mise en oeuvre du plan conjoint contre les FDLR", les miliciens hutus rwandais réfugiés en RDC depuis le génocide de 1994, et dont la présence en RDC est l'un des gros problèmes entre Kinshasa et Kigali.

Ces commandants, originaires de la région du Masisi (fief de Bosco Ntaganda mais aussi de Rutshuru (région de Nkunda), annoncent aussi la "levée de toutes les barrières par le CNDP et les FARDC pour faciliter la libre circulation des personnes et des biens dans la province du Nord Kivu et le retour des déplacés".

La partie du CNDP restée fidèle à Nkunda n'était pas joignable vendredi soir pour commenter cette déclaration.

A Nairobi, les pourparlers entre le CNDP et le gouvernement de Kinshasa ont été une nouvelle fois suspendus vendredi, sans qu'aucun accord commun de cessez-le-feu n'ait été signé, et reprendront le 25 janvier, selon la médiation.

Le ministre congolais de l'Intérieur a indiqué vendredi soir à l'AFP que "Nairobi n'est pas fini". "Nous sommes ouverts à la paix, nous signons avec toute personne qui veut la paix", a-t-il dit.

A la télévision nationale, le porte-parole du gouvernement et ministre de la Communication, Lambert Mende a estimé que cette déclaration de fin de guerre était "une lueur d'espoir pour le peuple congolais".

S'adressant au "groupe de Nkunda", il l'a "appelé à la raison", assurant que "l'heure n'est plus de jouer au yo-yo".

source:AFP

7 janvier 2009

JUMEAUX NOIR ET BLANC!!ENCORE LE MEME COUPLE

Il est déjà rare de faire 2 jumeaux à la suite, mais encore plus incroyable elles sont noires et blanches!!

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25 décembre 2008

POURQUOI L'ARMEE CONGOLAISE EST AUSSI FAIBLE?

Même si son mandat est renouvelé et renforcé, la Mission des Nations unies au Congo, autant qu’une hypothétique force européenne, sera confrontée à un compagnonnage difficile : les soldats de la paix devront collaborer avec les forces armées congolaises, qui sont à la fois l’instrument de l’autorité de l’Etat et la plus grande fragilité de ce dernier.
Pour comprendre la faiblesse de cette armée, il faut se rappeler que ce sont les accords de paix de Sun City, conclus en 2002 sous l’égide de la communauté internationale, qui ont donné naissance à une formule hybride : le pouvoir politique était partagé entre un président (Joseph Kabila) et quatre vice présidents. Deux d’entre eux, Jean-Pierre Bemba et Azarias Ruberwa étaient issus mouvements de rébellion, le dernier, au nom du RCD Goma, prenant en charge la Défense et la Sécurité. Au nom de la réconciliation nationale, 340.000 hommes venus d’horizons très différents se retrouvèrent au sein d’une armée en pleine restructuration tandis que des ex-rebelles, dont certains demeurés très proches du Rwanda et de leur ancien compagnon d’armes Laurent Nkunda, se voyaient octroyer des responsabilités au niveau supérieur.
Au niveau des troupes, deux premiers recensements, appuyés par l’Union européenne, ont permis d’éliminer 130.000 effectifs « fantômes » et 75.000 hommes ont été démobilisés, dont de nombreux enfants soldats, ce qui porte l’effectif actuel à 135.000 hommes. Ces derniers sont d’une valeur très inégale : après avoir séjourné dans des «centres de brassage», censés homogéniser leurs forces, ils ont formé 18 brigades dites intégrées, dont les 45.000 hommes ont suivi des formations disparates, dispensées par la Belgique, l’Afrique du Sud, l’Angola. En principe, ces hommes, qui vivent avec leurs familles dans des conditions souvent déplorables, devraient être cantonnés afin de pouvoir poursuivre leur formation. Les soldes, qui étaient de dix dollars par mois voici trois ans et sont passées à 45 aujourd’hui, sont irrégulièrement versées, et régulièrement détournées par les officiers, de même que les «frais de ménage » destinés aux familles.
Alors que les Congolais désiraient créer une « force de réaction rapide » composée de soldats opérationnels et bien formés, aucun pays ne s’est présenté pour les aider à se doter d’un tel instrument et, faute d’appui, la réforme du secteur de sécurité a marqué le pas.
Au Nord Kivu, les forces congolaises (26.700 hommes dont 12 000 soldats « intégrés ») alignées pour combattre Laurent Nkunda, se sont trouvées en état d’infériorité, malgré leur nombre et malgré le matériel coûteux dont elles avaient été dotées : peu ou pas payés, les soldats ont commis de nombreuses exactions sur les populations civiles et à plusieurs reprises ont choisi la fuite après avoir commis des pillages.
En face d’eux, les rebelles, présentés comme plus disciplinés, étaient en réalité d’impitoyables combattants, formés à l’école rwandaise et officieusement appuyés par Kigali, dont l’armée est reconnue comme l’une des meilleures d’Afrique. En outre, la loyauté de plusieurs officiers s’est avérée sujette à caution. En effet, plusieurs des commandants déployés au Nord Kivu étaient issus du RCD-Goma et ces anciens compagnons de Nkunda avaient gardé le contact avec le chef rebelle. D’autres commandants, issus des groupes Mai Mai ou proches du Pareco (patriotes résistants congolais) ont ouvertement fraternisé avec les FDLR, ces combattants hutus rwandais dont Kigali réclame inlassablement le désarmement ou l’extradition. Plusieurs raisons expliquent cette collaboration «de terrain » : les FDLR sont des combattants aguerris et occupent volontiers les positions reprises par les FARDC, tandis que sur plusieurs sites miniers, ils partagent avec les officiers congolais les bénéfices de l’exploitation des ressources naturelles.
Le faible niveau d’une armée gouvernementale qui n’a pas encore eu le temps de se structurer, et les ambiguïtés de son commandement, expliquent aussi les difficultés qu’éprouvent les Casques bleus à entreprendre des opérations militaires conjointes avec d’aussi imprévisibles alliés…

source; C Braeckman

14 décembre 2008

LISTE DES ENTREPRISES IMPLIQUEES DANS LE TRAFIC DU COLTAN

Le rapport du South Africa Resource Watch (SARW) lève le voile sur ces dizaines d’entreprises qui profitent du commerce illégal du Coltan, un mélange de Tantale et de Columbium utilisé dans la fabrication des téléphones portales et des jeux vidéos. Une activité très rentable pour les rebelles et les groupes armés qui contrôlent la région… mais une activité en marge de la légalité, qui déstabilise depuis une dizaine d’années l’Est de la RDC et alimente la guerre. Le malheur de cette région est constitué des trésors de son sous-sol.

Depuis de nombreuses années des ONG, comme Global Witness, dénoncent les dérives du commerce des minerais congolais. La nouveauté du rapport du SARW… une liste, avec les noms de ces « entreprises prédatrices ». Les sociétés sont américaines , allemandes, belges, britanniques, chinoises ou rwandaises et profitent de l’absence de l’état pour se servir dans les sous-sols congolais. Voici la liste des entreprises impliquées dans le trafic du Coltan au Kivu, publiées par SARW :

1. Commet Uganda coltan trading Mr. Salim Saleh 2. Afrimex idem Grande Bretagne 3. Amalgamated Metal Corp. id. Grande Bretagne 4. Cabot Corporation tantalum processing USA 5. Cogecom coltan trading Belgique 6. Euromet id. Grande Bretagne 7. Finconcord SA id. Suisse 8. Finmining id. Saint Kitts(Antilles) 9. H.C. Starck GmbH & Co coltan processing RFA 10. Kemet Electronics capacitor/manufacture USA 11. Malaysian Smelting Cor. coltan processing Malaysie 12. Nac Kazatomprom tantalum processing Kazakhstan 13. Ningxia Non Ferrous Metals id. Chine 14. Pacific Ores Metals coltan trading Hong Kong/Chine 15. Raremet Ltd id. Saint Kitts (Antilles) 16. SLC Germany GmbH id. Allemagne 17. Sogem id. Belgique 18. Speciality Metals Company SA id. Belgique 19. Trademet SA id. Belgique 20. Trinitechinternational Inc. id/exploitation USA 21. Vishay Sprague manufacture USA/Israël 22. Eagle Wings Resources coltan exploitation Rwanda.

11 décembre 2008

INTERVIEW COMPLET DE VITAL KAMERHE

RD CONGO - 7 décembre 2008 - par PROPOS RECUEILLIS PAR FRANÇOIS SOUDAN
Kabila, Nkunda, Rwanda, armée, contrats chinois, droits de l’homme... le très médiatique président de l’Assemblée nationale congolaise se livre sans détour à propos de la grave crise que traverse son pays.

Il aura 50 ans dans trois mois et tout l’avenir devant lui. Au cœur de la tempête qui balaie l’est de la République démocratique du Congo, Vital Kamerhe, président de l’Assemblée nationale depuis un peu plus de deux ans et numéro deux de facto du pays, fait entendre sa voix. Lui-même originaire du Sud-Kivu, il a, le 28 octobre, fait adopter par les députés un plan de sortie de crise prônant le dialogue avec le général rebelle Laurent Nkunda et un programme économique pour éradiquer la pauvreté, « base de la violence dans cette région ».
Un programme pas forcément conforme aux desiderata du pouvoir, mais bien dans la manière de cet homme indépendant et atypique, populaire et parfois populiste, très soucieux de sa propre trajectoire et de son image au sein de l’opinion et qui a toujours fondé son soutien au chef de l’État, Joseph Kabila, sur la base d’un parler vrai et parfois d’un parler cru. De passage à Paris, fin novembre, il s’explique. Sans langue de bois.


Jeune Afrique : Laurent Nkunda est-il une « création » du Rwanda, comme on le dit à Kinshasa ?
Vital Kamerhe : Il ne servirait à rien, alors que nous recherchons la paix, de prononcer ce genre de phrase provocatrice. Chacun sait d’où viennent Nkunda Batware et son mouvement, c’est un secret de polichinelle. Mais il ne serait pas bon que cela sorte de la bouche du président de l’Assemblée nationale. Nkunda et ses troupes sont une réalité avec laquelle nous devons compter. Les intégrer dans les institutions de la République, sous certaines conditions, ressort de la même logique qui nous a conduits hier à intégrer Jean-Pierre Bemba et Azarias Ruberwa au sein de ces mêmes institutions, c’est une nécessité. Prenons Nkunda au mot et discutons.

Pourquoi le Kivu est-il une poudrière ?
Parce que le Kivu est riche et que cette guerre est avant tout une guerre pour l’appropriation des minerais de l’est de la RD Congo. Les intérêts miniers sont partout : derrière Nkunda, derrière les ex-FAR et les Interahamwes, derrière le Rwanda, derrière certains complices congolais. La réalité est simple. La plupart des mines du Nord-Kivu sont sous le contrôle physique des rebelles rwandais. Ce sont eux qui exploitent le coltan, la cassitérite et l’or, mais ce ne sont pas eux qui achètent et exportent ces minerais. Via toute une série d’intermédiaires, dont certains sont congolais, ces produits de notre sous-sol se retrouvent à Kigali, qui en est devenu la principale place d’exportation vers l’Asie et l’Occident, parfois aussi à Bujumbura ou à Entebbe en Ouganda. C’est paradoxal, mais c’est ainsi.

Les autorités rwandaises ont toujours nié être partie prenante dans ce genre de trafic…
Je ne crois pas une seconde en leurs dénégations. Tous les experts savent que je dis vrai. Quoi qu’il en soit, la seule solution est d’établir une traçabilité de ces « minerais du sang », comme pour les « diamants du sang » de la Sierra Leone et du Liberia. Parallèlement, il faut relancer la Communauté économique des pays des Grands Lacs, la CEPGL, seule à même de fournir à un petit pays trop densément peuplé comme le Rwanda un espace écono­mique où mieux respirer.

Êtes-vous favorable à l’envoi d’un contingent angolais au Kivu ?
Tout à fait, à cent pour cent. Ce sont des troupes africaines, qui connaissent bien nos réalités. Cela ne doit pas inquiéter le Rwanda, lequel aura la possibilité de dépêcher des officiers au sein de l’Observatoire international prévu pour rassurer les uns et les autres. Ces forces angolaises auront en effet pour objectif, entre autres, de nous aider à désarmer les ex-FAR et les Interahamwes, une tâche complexe pour laquelle notre pays a besoin de l’implication de toute la communauté internationale. S’il était aussi facile de résoudre ce problème, je pense que les Rwandais, qui ont occupé pendant cinq années le Kivu, y seraient parvenus.

Nkunda a-t-il un avenir politique à Kinshasa ?
Pourquoi pas ? À condition qu’il sache qu’on ne devient président qu’après avoir remporté des élections démocratiques. S’il veut le poste, il lui faudra être candidat en 2011. Et gagner dans les urnes.

Pourquoi l’armée congolaise est-elle incapable de venir à bout de la rébellion ?
Parce que l’histoire se répète et que cette flambée de rébellion à l’Est survient au plus mauvais moment. Il y a onze ans, c’est avec l’aide de certains généraux de Mobutu que Laurent-Désiré Kabila a pu prendre le pouvoir. Aujourd’hui, nous avons une armée composite en pleine restructuration, au sein de laquelle les frustrations sont encore nombreuses parmi les officiers - qui souffrent de la superposition de plusieurs centres de commandement - et d’où le tribalisme n’est pas absent. Entre Nkunda et ses hommes, qui proviennent tous du RCD-Goma [Rassemblement congolais pour la démocratie, NDLR], et certains cadres issus de ce même mouvement et qui ont été intégrés au sein de notre armée, il y a encore des sympathies, des connivences. En réalité, cette armée est le produit bancal d’un partage entre une demi-douzaine de forces autrefois antagonistes. Une armée que l’on découpe ainsi comme un gâteau ne peut être que fragilisée. D’ailleurs, le chef de l’État lui-même avait à l’époque exprimé les plus vives réserves quant à cette façon de procéder. La suite lui a donné raison.

Cela n’explique pas l’indiscipline et les pillages.
C’est vrai qu’on a trouvé, en vente dans les magasins de Kisangani, des stocks de rations militaires. Il y a donc eu des détournements. Comment voulez-vous qu’un soldat qui ne mange plus depuis trois jours parce que ses chefs ont trafiqué avec sa nourriture ait un comportement normal ? Tout cela nous place dans une position telle que nous n’avons pas d’autre choix, aujourd’hui, que de privilégier une solution politique et diplomatique du conflit afin d’éviter les humiliations et les pertes humaines inutiles. Discuter avec Nkunda, donc, mais aussi rétablir nos relations avec le Rwanda.

Pouvez-vous vous entendre avec le président Kagamé ?
Ce n’est pas une question de sentiments, mais une affaire d’intérêts. Même en pleine guerre froide, les États-Unis et l’URSS n’ont jamais rompu leurs relations diplomatiques. Nous sommes condamnés à nous entendre.

Des crimes de guerre ont-ils été commis au Nord-Kivu ?
C’est une évidence. Nous en avons tous vu les preuves sur France 24.

Par qui ?
Ce sera à la justice internationale de le dire. Je souhaite que tous ceux qui ont commis ce type d’actes, quels qu’ils soient, soient déférés devant la CPI [Cour pénale internationale, NDLR].

Le gouvernement rwandais accuse votre armée de collaborer avec les ex-FAR et les Interahamwes, lesquels combattraient à vos côtés. Qu’en dites-vous ?
Où sont les preuves de ces accusations ? Qu’on me les montre ! Pour le reste, ce n’est pas parce que le Rwanda a vécu un génocide épouvantable que le Kivu doit connaître un holocauste. Quittons plutôt le terrain malsain des accusations réciproques pour celui des solutions. Plus de trois mille rebelles rwandais ont déjà été rapatriés chez eux. Que la paix revienne, et l’opération de neutralisation de ces éléments reprendra.

Le président Kabila vient de limoger le chef d’état-major général de l’armée, le général Kayembe, et de le remplacer par le général Etumba. Êtes-vous d’accord ?
Oui, il n’y a pas de mauvaises troupes, dit-on, il n’y a que de mauvais chefs. Le lieutenant général Didier Etumba Longila, qui est un professionnel formé à l’École royale militaire de Belgique et un ancien des Forces armées zaïroises, a la réputation d’être un bon chef. Mais changer la tête ne suffit pas. Notre armée souffre d’un mal qui la ronge. Quelle chaîne sécurisée faut-il mettre en place pour que la solde parvienne jusqu’au front sans être amputée ou détournée ? Comment faire en sorte que cette armée qui compte autant d’officiers que de soldats puisse enfin se conformer aux standards internationaux ? Comment rajeunir des effectifs composés pour moitié d’hommes de plus de 45 ans ? Les vrais défis sont là. Notre armée a besoin d’une réforme en profondeur.

Votre bureau de président de l’Assemblée, à Kinshasa, est désormais occupé par le chef de l’État, ce qui a soulevé beaucoup de polémiques. Comment en est-on arrivé là ?
Le président Kabila a souhaité, dans le cadre de l’« union sacrée » contre les périls qui menacent l’est de notre pays, pouvoir mener des consultations permanentes avec les élus du peuple. Ce qui est une bonne chose. C’est moi qui lui ai proposé de s’installer dans mon bureau plutôt que de le voir siéger dans une salle d’attente en pleine session parlementaire. Tout cela est provisoire, bien entendu.

Est-il vrai, comme vos adversaires le disent, que vous avez fait récemment l’acquisition d’une luxueuse villa à Rabat, au Maroc ?
Grotesque. Cela dit, Rabat est une belle ville. Si un généreux donateur est prêt à m’y offrir une villa, qu’il me le fasse savoir !

La rumeur a fait de vous un candidat sérieux au poste de Premier ministre, avant que vous soyez battu sur le fil par Alphonse Muzito.
À tort. Mais c’est vrai que la rumeur a couru avec insistance, au point que le chef de l’État lui-même y a cru. Je suis très bien à l’Assemblée nationale. Le président de l’Assemblée, je vous le rappelle, est le numéro deux du pays dans l’ordre protocolaire, devant le président du Sénat et le Premier ministre.

Et puis, vous êtes originaire de l’Est, comme Kabila…
Ça, par contre, c’est un faux argument. Kengo wa Dondo, qui fut de loin le meilleur des Premiers ministres de Mobutu, était comme lui un Ngbandi de [la province de] l’Équateur - ce qui ne l’a pas empêché d’être objectif.

Quel est l’état de vos relations avec Joseph Kabila ?
Elles sont bonnes. Même si ma position de législateur me met parfois en équilibre délicat entre le pouvoir exécutif et ma propre famille politique. Les lois que nous élaborons doivent être le plus impartiales possible. À moi de donner au président, pour qui j’éprouve le plus grand respect, le conseil juste au bon moment. Soutenir Joseph Kabila, qui a l’immense mérite d’apporter la paix à ce pays et dont la tâche est lourde, ce n’est pas le flatter, encore moins lui mentir et lui cacher la vérité.

Existe-t-il un gouvernement parallèle autour de Joseph Kabila ? Une sorte de cabinet de l’ombre ?
Ce n’est pas une spécialité congolaise, comme vous le savez. Tout ce que je souhaite, c’est que ce cabinet parallèle, s’il existe, agisse dans le sens du bien commun et pour le bien du chef de l’État lui-même, qui le mérite amplement. Des éminences grises, pourquoi pas. Mais ne perdons pas de vue que notre perspective, c’est la présidentielle de 2011 et la réélection souhaitable de Joseph Kabila.

Que pensez-vous des fameux contrats chinois ?
L’objectif visé est tout à fait louable. Qui pourrait s’opposer à ce qu’il y ait, au Congo, plus de routes, d’infrastructures et de chantiers ? Mais partager cela ne signifie pas qu’il faille s’interdire de renégocier au besoin telle ou telle clause des contrats. Ce devoir de vigilance n’implique évidemment pas que l’Assemblée nationale ait des arrière-pensées obscures, non. Les recommandations que nous avons formulées au gouvernement sont claires : nous constatons que les contrats chinois sont financés par notre cuivre et notre cobalt. Or les cours de ces minerais sont actuellement à la baisse. Exemple : le cuivre était coté à 9 000 dollars la tonne au moment de la conclusion des contrats. Il est aujourd’hui à 3 000 dollars. A-t-on prévu cette évolution ? Je crains que non. Dès lors, quels palliatifs faut-il mettre en place ? Et quelles garanties avons-nous obtenues de la part des Chinois que les réalisations fournies seront pérennes, en matériaux durables et respecteront l’environnement ? J’ai posé ces questions, et les réponses que l’on m’a fournies ne sont pas satisfaisantes. Il va donc falloir rediscuter. Et puis, il faudra bien que ces chantiers démarrent un jour. On nous a dit qu’ils démarreraient le 1er août. Cinq mois plus tard, rien n’a commencé. Enfin, il est impératif de lancer un vrai débat sur ce qui fonde notre avenir. Dépendre exclusivement d’un secteur minier aussi volatil n’est pas une solution. Développer l’agriculture, exploiter nos énormes potentialités en ce domaine : voilà la voie à suivre.

Le président Kabila admet-il que vous pratiquiez en permanence le soutien critique ?
Quand nous parlons ensemble, il me donne l’impression de me comprendre. Joseph Kabila est un démocrate, il sait écouter et il sait aussi que je ne le tromperai pas. Mais ce n’est pas toujours facile. Moi-même, en tant que président de l’Assemblée nationale, j’ai du mal à admettre certaines critiques et il faut une bonne dose d’ascèse pour se rendre compte que cela permet de rectifier ce qui doit l’être.

Le deuxième vice-président de ­l’Assemblée nationale a fait scandale à Kinshasa en vous accusant publiquement d’avoir détourné… sa propre épouse à votre profit !
Avant de se rétracter, de m’envoyer une lettre d’excuses et de faire amende honorable devant les élus du peuple ! C’est le genre d’affaire qui n’arrive qu’à Kinshasa. Je lui ai pardonné, alors que certains me conseillaient d’en profiter pour l’achever politiquement. Je dois avoir un grand cœur. Et puis je pense que ce monsieur a été manipulé par des forces qui me sont hostiles.

Les ressortissants de l’Équateur, province dont Jean-Pierre Bemba est originaire, se plaignent de violences, de tracasseries et de discriminations de la part des forces de l’ordre. Que faites-vous pour eux ?
Je me suis saisi de cette situation. J’en ai parlé au chef de l’État, qui était étonné d’apprendre cela et qui m’a assuré que des dispositions allaient être prises pour y mettre un terme. J’ai également écrit en ce sens au Premier ministre. Ces abus, dit-on, sont le fait de militaires. Or je constate que le nouveau patron de l’armée, le général Etumba, est lui-même originaire de l’Équateur. Il aura donc particulièrement à cœur de résoudre ce problème. En ce qui concerne les services de sécurité, dont certains citoyens se plaignent également, l’Assemblée compte renouveler cette année son appel à leur endroit : qu’ils se conforment, le plus scrupuleusement possible, aux règles internationales en matière de respect des droits de l’homme, tout particulièrement des détenus.

Vous avez combattu avec vivacité Jean-Pierre Bemba. Vous réjouissez-vous de le voir en prison à La Haye ?
En aucun cas. Jean-Pierre Bemba est un compatriote. Je pense à ses enfants, je pense à sa femme, qui est une amie proche de ma petite sœur. Et je dis : « Que Dieu l’assiste. »

Êtes-vous toujours aussi ambitieux ?
Que voulez-vous dire par là ? Être réélu député en 2011 ? Briguer à nouveau la présidence de l’Assemblée ?

Briguer la magistrature suprême…
Ce n’est pas à l’ordre du jour et cela ne se passe pas ainsi chez nous. C’est le parti qui présente son candidat à l’élection présidentielle.

Vous pourriez dire aussi : « Je ne serai jamais candidat contre Joseph Kabila. »
Nous ne sommes plus à l’époque de Mobutu, quand on faisait croire au chef qu’on était prêt à mourir pour lui, avant de le trahir à la première occasion. Ce qui m’importe, c’est que le PPRD [Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie, NDLR] demeure le premier parti du Congo, au service du peuple, du pays et du président démocratiquement élu.

Êtes-vous populaire ?
Ce n’est pas à moi de le dire. Je remarque simplement que, même en Europe, je ne peux pas faire trois pas dans la rue sans qu’un Congolais vienne me saluer. Qu’en est-il au Congo ? Venez et vous jugerez par vous-même…

Avez-vous peur pour le Congo ?
Oui et non. Nous sommes capables des pires déchirements, mais aussi des plus belles retrouvailles. Il ne faut jamais désespérer du Congo.

10 décembre 2008

NKUNDA SE FOUT DE NOUS

Ce n'est pas parce qu'il est en guerre qu'il se laisserait effaroucher par un brin de fantaisie. Au contraire, le général rebelle congolais, Laurent Nkunda a autant le goût de la chose militaire que celui du spectacle. Le voici au milieu de ses collines de l'est de la République démocratique du Congo (RDC) en pleine offensive de saison des pluies. Tout baigne dans la boue, le froid, et les dérapages sanglants. Ses troupes viennent de se livrer à un massacre. Les forces gouvernementales, en face, violent, pillent, maltraitent sans relâche la population. Mais le temps des horreurs semble se suspendre lorsque Laurent Nkunda entre en scène.

Dans son bastion de Kitshanga, dans l'extrême est du Congo, non loin du Rwanda, Laurent Nkunda s'extrait avec majesté d'un énorme 4 × 4 éclatant de blancheur. Il s'empare de sa canne à pommeau en forme d'aigle et caresse distraitement sa chèvre de compagnie, tout aussi immaculée. Le voilà qui vous appelle déjà "mon ami" et entreprend de vous convertir à ses projets de développement de ce grand pays meurtri.

A ce jeu, le vétéran des guerres régionales est un orfèvre. Il est parvenu à convaincre des journalistes français qu'il avait "un modèle, de Gaulle" ; des Américains qu'il avait "un modèle, Eisenhower" ; des diplomates se sont laissé jucher sur un cheval pour une randonnée complice dans les collines du chairman Nkunda, coiffé d'un Stetson pour la circonstance.

Entre la taille, longue, le verbe, envoûtant et trouble, et le propos, d'un nationalisme flirtant avec le mysticisme, l'illusion gaullienne fonctionne à plein. La représentation ne s'interrompt que lorsque le général est trop affaibli par l'une des rechutes de la maladie qui le ronge.

En ce mois de novembre, il semble plutôt dévoré par une énergie inextinguible. Ses troupes, en l'espace d'un mois, ont conquis de vastes zones de l'est de la RDC. Les forces gouvernementales ont abandonné le terrain. Jusqu'où l'aventure pourrait-elle mener son Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) ? Jusqu'à Kinshasa, la capitale, pour renverser un pouvoir issu d'élections historiques en 2006, soutenues par l'ensemble de la communauté internationale ? Haussement d'épaules du chef rebelle : "Le monde entier dit que c'est un gouvernement élu. Elu pour tuer, oui !"

Les experts remarquent plutôt que le CNDP n'a que six mille hommes. En attendant des réponses à l'appel de Laurent Nkunda fait à tous les mécontents du Congo "de se lever" pour étendre la rébellion dans un pays vaste comme l'Europe de l'Ouest, le mouvement semble connaître une crise de croissance.

Un an plus tôt, il était au plus bas. Dans le cadre de négociations destinées à en finir avec les résurgences chroniques des mouvements armés dans la région, une offre avait été faite au chef de guerre : l'exil en Afrique du Sud, avec en prime une valise remplie de deux millions de dollars "pour des études". Il en rit encore. "Partir ? Mais ce serait une trahison, voyons !"

Laurent Nkunda est ici chez lui. Tutsi, il appartient à un groupe originaire du Rwanda, les Banyarwanda (Hutu et Tutsi), qui avaient commencé à migrer vers cette région dès le XIXe siècle, avant que les colons belges ne les transplantent massivement pour améliorer le rendement de l'exploitation sans pitié du Congo. Ces Tutsi et ces Hutu se retrouvèrent majoritaires dans deux régions, le Masisi et le Rutshuru. Ils y ont prospéré avant de devenir le combustible des incendies régionaux, comme leurs homologues Banyamulenge, Tutsi du Sud-Kivu.

Laurent Nkunda avait commencé des études à Kisangani, grande ville de l'Est, qu'il a poursuivies au Rwanda au sein de l'université des Adventistes du septième jour, quand l'histoire s'est emballée dans la région des Grands Lacs. En octobre 1990, au Rwanda, le régime hutu faisait face à une attaque des rebelles tutsi du Front patriotique rwandais (FPR). Dans la tourmente allait germer le projet d'en finir avec tous les Tutsi.

En 1992, le groupe des Bagogwe, un sous-groupe tutsi, était implacablement massacré dans le nord du Rwanda. Alors, comme tant d'autres tutsi congolais, Laurent Nkunda a rejoint le FPR, entrant dans sa première guerre. Il n'est qu'un homme du rang, un rushati ("chemise"). Pendant les trois mois de feu du printemps 1994, pendant que l'armée, les miliciens et une partie de la population hutu rwandaise se mobilisent pour exterminer les Tutsi, le FPR progresse à l'intérieur du Rwanda. Laurent Nkunda sera de la colonne qui poussera vers la frontière avec le Congo (alors le Zaïre).

La victoire du FPR a marqué la fin du génocide. Mais au Congo, près d'un million et demi de réfugiés hutu s'entassent dans des camps. Les génocidaires s'y réarment et s'y réorganisent pour lancer une contre-attaque contre le Rwanda. Les Tutsi du Congo, comme Nkunda, vont avoir la charge de préparer la guerre sur leur territoire pour le compte de l'armée rwandaise. Les Congolais ne leur pardonneront pas cette ambiguïté fondamentale.

Cette nouvelle guerre emmène Laurent Nkunda jusqu'à Kisangani. En 1997, des milliers, voire des dizaines de milliers, de Hutu sont massacrés dans la forêt avoisinante par la coalition rebelle dont fait partie Laurent Nkunda. Pas ou peu de témoins. Nkunda, aujourd'hui, affirme avoir été à cette période - mars 1997 - "en charge de la sécurité de la ville". Il dit aussi y avoir accueilli un jeune homme timide répondant au nom de Joseph Kabila. Ce dernier est alors l'adjoint du chef militaire de l'armée rwandaise. "Il était bien à l'époque. Il était calme, il écoutait. J'étais son boss à ce moment-là. Ensuite, il est devenu chef d'état-major adjoint et c'est lui qui est devenu mon boss", raconte le général rebelle.

Aujourd'hui, ils sont en guerre. Joseph Kabila est le président de la RDC. Entre-temps, un autre massacre a eu lieu à Kisangani. En 2002. La responsabilité de Laurent Nkunda y est mise en cause par plusieurs enquêtes indépendantes, dont celle de Human Rights Watch. L'ancien rushati est devenu colonel, puis général de brigade. Il a créé une nouvelle rébellion dans le Congo en partie pacifié et a lancé ses hommes vers Bukavu en 2004. Violences, viols, pillages, les soudards rebelles n'en ont été chassés que par l'intervention des Nations unies.

Cela n'empêche pas Laurent Nkunda de se voir investi d'une "mission", qui le pousse à étudier sérieusement l'économie et la politique. Mais quand cet homme de foi monte en chaire, avec dans une main la Bible et dans l'autre une kalachnikov, on ne sait s'il tente de marquer les esprits ou s'il cède à d'étranges démons. Dans son entourage, ses hommes célèbrent ses "miracles".

Une source régionale bien informée note que "ces excentricités déplaisent à Kigali, où l'on a déjà envisagé de le remplacer". Le Rwanda, discrètement, demeure le parrain de la rébellion.

Jusqu'où ira ce nouvel avatar de cette guerre de près de vingt ans dans les Grands Lacs ? Laurent Nkunda affirme ne vouloir oeuvrer que pour le bien commun, et même n'avoir qu'un désir secret : "Mener à bien une réforme de l'armée de ce pays." Simple général, donc ? "Enfin, oui, une fois le pouvoir pris, bien entendu."

Jean-Philippe Rémy

source lemonde

27 novembre 2008

VIDEO DECONCERTANTE: RDC

A vous de juger, il s'agit de l'armée congolaise en débandade

Cliquez sur le lien ci-dessus

http://www.lemonde.fr/afrique/video/2008/11/19/rdc-les-combats-continuent_1120343_3212.html#ens_id=1106739

bien à vous

22 novembre 2008

BATTU MILITAIREMENT, LA DIPLOMATIE VIENT

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LE PRÉSIDENT congolais Joseph Kabila est à l'heure des choix. Après des semaines de combats dans le Nord-Kivu, une province de l'est du pays, qui ont vu la déroute de l'armée nationale face aux rebelles du général renégat Laurent Nkunda, le chef d'État de la République démocratique du Congo (RDC) se devait de réagir.

Incapable de lutter militairement contre les combattants insurgés, qui profitent de la neutralité bienveillante du Rwanda, Joseph Kabila semble vouloir s'en remettre à ses alliés traditionnels. Hier, il a rendu une visite remarquée à deux de ses voisins, le Congolais Denis Sassou-Nguesso et surtout l'Angolais José Eduardo dos Santos. Cette rencontre intervient alors que des rumeurs très insistantes font état de la présence de soldats angolais au Kivu pour pallier les défaillances des troupes congolaises. Une intervention niée tant à Luanda qu'à Kinshasa.

De son côté, l'ONU garde le silence se contentant d'évoquer, sans rire, l'éventuelle présence de mercenaires venus du Kabinda, une enclave angolaise en territoire congolais. Joseph Kabila demandera-t-il officiellement un soutien à son « frère » angolais ? Le président se refusait, hier après-midi à répondre : « Ça ne se fera pas de cette façon-là, mais dans le cadre de nos organisations. »

Or, hier, Kinshasa a annoncé la convocation la semaine prochaine d'un sommet extraordinaire sur la crise congolaise des dirigeants de la Communauté économique des États d'Afrique centrale (CEEAC). Ce groupe, qui comprend dix États d'Afrique centrale, mais pas le Rwanda, est à même de légitimer la présence de troupes angolaises dans l'est de la RDC.

signé T.Bethemet

source: lefigaro

19 novembre 2008

LOBBY MINIER EN RDC?

Alors que les forces du général déchu Laurent Nkunda contrôlent une partie du territoire de la province congolaise du Nord-Kivu, mettant en lumière les faiblesses des forces armées régulières, le gouvernement de Kinshasa, à 1 500 km de là, s'efforce de réagir. Le président Joseph Kabila a limogé le chef d'état-major des armées, Dieudonné Kayembe, et l'a remplacé par le général Didier Etumba Longomba.

Les autorités de la République démocratique du Congo (RDC) mènent parallèlement une campagne d'explication destinée à contrecarrer l'ambition du "général" Nkunda de s'ériger en interlocuteur de la communauté internationale.

"M. Nkunda n'a pas plus d'un millier d'hommes à lui, mais il est l'instrument d'un lobby beaucoup plus puissant : celui des gens qui ont pris l'habitude de piller les ressources minières de cette région. Ils veulent maintenir le chaos et sentent leurs intérêts menacés par le rétablissement de l'Etat", a déclaré au Monde le ministre de la communication de la RDC, Lambert Mende Omalanga, mardi 18 novembre à Paris.

Le ministre met en cause "pas seulement le Rwanda mais un réseau d'affairistes congolais et étrangers" impliqué dans l'exploitation et le commerce du coltan, ce minerai utilisé notamment dans la fabrication des téléphones portables. M. Omalanga met en cause les Hutus rwandais du Front démocratique pour la libération du Rwanda (FDLR), d'anciens génocidaires présents en RDC depuis 1994. Le ministre estime que "la communauté internationale doit nous aider à régler un problème qu'elle a elle-même créé" et demande un renforcement des casques bleus.

Enfin, l'officiel congolais souligne que "ce n'est pas un hasard" si l'offensive de Laurent Nkunda a lieu en période de transition du pouvoir à Washington. "Le moment, dit-il, a été soigneusement choisi, comme en 1998", lorsque Rwanda et Ouganda se livrèrent au pillage de l'est de la RDC.

source: lemonde

12 novembre 2008

COMMENT GAGNER UNE GUERRE COMME CELA?

Le manque d'encadrement de l'armée congolaise est surprenant!

Le manque d’encadrement

Première doléance parmi la troupe : la faiblesse des soldes, alors qu’une partie de la hiérarchie militaire s’est considérablement enrichie ces dernières années comme le disent des députés et des médias congolais.

Ensuite les FARDC sont composés d’éléments issus de divers groupes armées qui se sont affrontés par le passé et dont la formation a été parfois insuffisante.

La solidarité dans les rangs n’est pas toujours au rendez-vous et le manque d’encadrement sur la troupe peut se faire sentir lors des opérations. Il faut enfin ajouter, les appartenances régionales qui peuvent jouer un rôle, les soldats issus de provinces très éloignées de l’est du Congo ne sont parfois pas motivés pour se battre pour le Nord-Kivu.

kivu200   

source rfi

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